LA JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ SÉCURITÉ … AU TRAVAIL … SEULEMENT ?

Le 28 avril, c’est la Journée Mondiale de la Santé sécurité au travail… mais alors pourquoi ?

Historiquement, cette journée, instituée en 1996, promeut la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles dans le monde entier. C’est aussi l’occasion de commémorer les travailleuses et travailleurs morts ou blessés au travail.

De nos jours, la Journée Mondiale de la Santé, sécurité au travail, se traduit, bien souvent par l’organisation d’un ou plusieurs évènements dans l’entreprise visant à fédérer les collaborateurs sur les enjeux de santé et de sécurité au travail

Mais alors pourquoi promouvoir la santé / sécurité seulement au travail quand on sait que les accidents domestiques causent 20 fois plus de décès chaque année en France. Et si, en réservant la prévention à la sphère professionnelle, cette journée mondiale tapait à côté de l’objectif recherché et renforçait une idée déjà bien ancrée :

« la prévention c’est l’histoire de l’entreprise ».

Et finalement, on connait tous quelqu’un qui :

  • Porte avec la plus grande assiduité ses chaussures de sécurité dès qu’il pose un orteil dans l’atelier… Et qui le week-end tond sa pelouse en tongs…
  • Jamais, au grand jamais, n’enlèverait ses bouchons d’oreille à l’approche d’un poste de travail (même à l’arrêt)… Et qui le week-end utilise sa perceuse sans aucune protection auditive
  • Respecte scrupuleusement les cheminements piétons de l’usine… Et qui traverse en dehors des clous (le nez rivé sur son smartphone)

C’est bien souvent là que le bât blesse : culture de l’obéissance ou adhésion ?

Forcément ça interroge : je le fais pour moi ou parce que j’y suis contraint ?

Pour cette JMS, voilà quelques stats* étonnantes pour parler Prévention…tout court !

  • Avec plus de 9 000 décès par an, la chute est la première cause de mort accidentelle en France.
  • En tête des accidents domestiques, 19% sont des brûlures, suivent les chutes (11%) puis les accidents de bricolage (10%) et les accidents de sports et loisirs (8%).
  • On compte 4,5 millions de recours aux urgences par an suite à un accident de la vie courante, soit environ 15 000 personnes par jour.
  • Près d’un français sur deux déclare qu’au moins un membre de son foyer a été victime d’un accident de la vie au cours des 12 derniers mois.

Si la JMS se passe bien dans l’entreprise, elle s’adresse à chacun, bien au-delà de son poste de travail, dans tous les moments de sa vie :

« la prévention c’est avant tout l’histoire de chacun ».

*Sources : Santé Publique France – Baromètre santé 2010 de l’Inpes « Accidents de la vie courante 2010 » et Sondage OpinionWay pour GEMA Prévention 2016

ÉPISODE 2 : AU DOIGT ET À L’ŒIL

C’est prouvé, l’oeil et le cerveau sont connectés. Je reste concentrée sur la route.

Une main sur le volant et dans l’autre un téléphone, cherchez l’erreur…

Pourtant c’est interdit mais c’est tout de même possible de le faire, après avoir pris, bien sûr, la précaution de regarder si un représentant des forces de l’ordre n’est pas dans les parages !

Et comment est-ce possible de faire tout ça à la fois, alors que nous savons qu’en demander trop à notre cerveau simultanément augmente le risque d’erreurs. Le multitâche est un mythe.

Pendant que le regard se porte sur l’écran du téléphone, il ne peut regarder aussi la route. Et quand bien même nous le savons, nous ne résistons pas toujours à la tentation de répondre au petit signal nous indiquant un nouveau message. 

Bien souvent, pas d’urgence, juste la curiosité ou le besoin d’être en lien…

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